Chroniques culture - Odile Cougoule

  Tradition et transmission sont au cœur de ce spectacle performatif autant caustique et baroque que sérieux. À partir de la geisha, image symbolique et avantageuse du japon les auteurs Shingo Ota et Kyoko Takenaka pose la question de la pérennisation d’un art traditionnel dans une société moderne dont les codes se heurtent à son besoin d’histoire. Sur scène accompagnés du musicien Kazuhisa Uchihashi, les deux interprètes nous livrent leur réflexion sur la place de la tradition dans le Japon aujourd’hui.   Passé - Présent Tout commence par des images projetées en fond de scène. Sur l’écran on assiste à la transmission d’une danse par Hidemi, la dernière geisha, à la comédienne Kyoko Takenaka partenaire du documentariste Shingo Ota sur le projet, l’atmosphère est feutrée, les gestes de la geisha extrêmement précis et délicat, mais on assiste aussi à une conversation animée entre les auteurs sur la pertinence du choix de cette recherche autour du portrait de la geis...

      « Nass » convoquait les hommes sur le plateau en traitant de la rue arabe, ici ce sont les femmes gardiennes du foyer qui l’envahissent. Ce choix assumé n’est en rien le signe d’une quelconque velléité ou envie de genrer ses spectacles, il s’agit juste pour Fouad Boussouf de se plonger dans ses souvenirs d’enfance : le dehors domaine des hommes, le dedans domaine des femmes. Ce partage de l’espace d’expression, habituel au sein des sociétés orientales, il l’a vécu dans son enfance et en garde si ce n’est une nostalgie, une empreinte qui le guide dans ses créations.   Né au Maroc, où il est resté jusqu’à l’âge de 7ans, il vivait comme tous les jeunes enfants dans l’intimité de femmes aux cheveux lâchés (on pense au film Halfaouine de Ferid Boughedir). Et ce feu dont il parle est le sien, celui autour duquel les femmes de la maison se réunissent, ce feu qui réchauffe, anime la discussion et permet aussi de cuire la nourritu...

        Rue du Château des Rentiers, Paris 13 e , le 194 exactement, est plus qu’une adresse c’est là où s’est constituée une communauté singulière à laquelle appartenaient les grands parents d’Agnès Desarthe. Ils en étaient même à l’initiative ayant regroupé autour d’eux leurs amis d’enfance juifs d’Europe centrale. Dans une tour impersonnelle, l’appartement acheté sur plan,   a été le centre de ce qui s’est avéré être un phalanstère. C’est cette histoire, que nous raconte avec tendresse Agnès Desarthe accompagnée de la danseuse Louise Hakim   dans la lecture dansée de son dernier roman   Le Château des rentiers Louise Hakim nous fait part de cette expérience   ITW de Louise HAKIM     Comment en tant que danseuse - interprète abordez - vous le travail du rapport au texte lors d’une lecture faite par l’auteur C’est la deuxième fois que nous nous retrouvons pour une lecture dansée ; Il y a eu précédemment...

Maison de la culture du Japon  Sérénité, calme et élégance sont des qualificatifs qui s’appliquent parfaitement à la salle de spectacle de la Maison de la culture du Japon. La danse y trouve régulièrement sa place avec des proposition traditionnelles comme contemporaines. Dans la continuité de cette démarche At the core créé au Japon en 2019 associe le danseur japonais Kento Kojiri et le quatuor Arditti pour une confrontation des cultures japonaises et européennes.  Pour cette soirée de musique et de danse, deux espaces sont délimités sur le plateau, un carré blanc côté cour étant réservé à la danse. Danseur remarquable, Kenta Kojiri va y déployer sa danse qui témoigne d’une solide formation classique nourrie de ses rencontres avec la danse contemporaine.    3 pièces aux univers musicaux particuliers vont se succéder. Passage  (2019) de Toshio Hosokawa nous embarque d’emblée dans un rêve éveillé. Le danseur, le visage caché derrière un masque Nô, y aborde la le...

      Du 23 au 28 mai avait lieu au Lavoir Moderne Parisien à Paris 18 une semaine de la danse annoncée comme « une semaine tremplin dédiée à la danse contemporaine et au hip hop ».     La programmation réalisée suite à un appel à candidater donnait à voir des compagnies peu habituelles sur les scènes parisiennes. Un pari, une audace ou simplement un choix artistique. Les compagnies sélectionnées s e sont ainsi partagé la semaine avec une ou deux représentations pour chacune.    Carré Blanc Cie (chorégraphe Michèle Dhallu) compagnie historique de la région Occitanie avec Dans la boucle un spectacle pour enfant, la compagnie Kumo jeune compagnie parisienne de hip hop, le Laboratoire Robespierre, association Montreuilloise qui se distingue pour son gout pour les   créations mêlant différents arts, avec Zen to , la compagnie Mâle dont le trio féminin 40 né au Sénégal a été finalisé en Guyane et en Normandi...

  Koki Nakano compositeur -   Dans ce bel espace qu’est la salle de spectacle de la Maison de la Culture du Japon , un piano est installé au centre de la scène ; derrière lui une longue sculpture formant comme une barre de rochers chatoyants divise l’espace de cour à jardin. Le jeune pianiste Koki Nagano apparait debout face à son piano entouré de fils, d’amplis et autres machines.   Pour Oceanic feeling, sa dernière création , il a choisi d’associer le son du piano pur a des sons électroniques et utilise notamment le principe des boucles typique de la musique électronique, c’est-à-dire la création sur scène de séquences musicales conçues pour être répétées et organisées entre elles lors de la diffusion. De cette association nait une musique portant à la rêverie. Il développe ainsi des paysages sonores dans lesquels on plonge volontiers. Les compositions nous semblent simples mais elles nous embarquent par la qualité des sons qui les structurent    ...