Chroniques culture - Odile Cougoule

Les errances d'IDA Un lit, un fauteuil, une baie vitrée donnant sur des barres d’immeubles, il doit faire bon dans cet espace : une jeune fille s’y promène en culotte et débardeur. Et pourtant l’atmosphère semble glaciale. Les seuls objets qui donnent vie à ce lieu ont pour noms téléphone, ordinateur portable, iPhone ; basiques éléments symboliques d’un monde dit moderne. La jeune fille est seule bien qu’assaillie de sons et de mots. Que vit-elle dans ces présences - absentes … Face à cet univers, on se sent face au vide, un vide concret autant qu’existentiel. Hyper connexion et solitude, toute une vie apparait là dans cette tension entre le plus et le moins. Ida -la jeune fille- bouge dans ce studio, se déplace avec une sorte d’ennui acidulé, ne sait où se poser, saute du coq à l’âne, du portable à l’ordinateur. Rien ne dure, rien ne prend forme, tout se répète. La soirée se déroule dans une suite d’appels, de mails, de SMS qui confirment la vacuité de son existence. Aman

Alexandre Théry, Daphné Koutsafti,  Alexandra feischer, Zmmanuel Matte D’une vie peu ordinaire qu’on suppose être celle de sa mère, Joachim Latarget fait un spectacle à la forme peu banale. On s’attend à entendre une histoire, à entrer dans la vie de cette femme grecque mais aussi française, à en vivre le parcours et les détours comme dans un road movie mais non la narration est plus subtile. D’ailleurs Il ne faut pas chercher du côté du texte une quelconque écriture car celle-ci est ailleurs.  Sur le plateau çà joue, çà danse, çà fait de la musique. Deux comédiens, un danseur, une danseuse - comédienne, un auteur-compositeur-metteur en scène livrent le récit en puisant chacun dans leur discipline une parcelle de sens. La vie de cette femme nous est révélée entre scènes réalistes originelles, récit linéaire intermittent et moments corporels et musicaux dynamiques.  Sur le plateau deux espaces, une pièce d’un appartement, et le lieu du musicien conteur par instan

TRIBUNE Ce colloque, sous l'aspect artistique au CND le vendredi 15 décembre 2017 et dans la perspective des Archives déposées à la BNF le samedi 16 décembre 2017, a permis de mettre en évidence l'impact de la personnalité de Karin Waehner et la lisibilité de son œuvre dans le milieu de la Danse moderne et contemporaine en France. L'intérêt et l'engagement de jeunes danseuses et danseurs (Lola Atger, Aurélie Berland, et Claire Malchrowicz en lien avec Olivier Bioret) ont permis de faire renaître le solo de «l'oiseau qui n'existe pas » ainsi que le trio de «Sehnsucht » grâce aux diverses notations. Ces reconstructions ont été suivies par Barbara Falco, Marie Devillers et Jean Masse. Il faut insister sur la transmission non seulement de la partition (Laban ou Benesh) mais surtout sur l'approche des matières qui constituent l'écriture chorégraphique, les intentions et la compréhension intérieure qui a précédé la forme