DANSE - Pockemon crew, Empreinte - Bobino 19 au 22 février 2020

20 ans d’existence pour les Pockemon !

20 ans où tête à l’envers et pattes en l’air la compagnie arpente le bitume, les plateaux de théâtre et les lieux du hip hop. 

20 ans pour passer du parvis de l’opéra de Lyon où ils s’exerçaient en 1979 à la salle de Bobino à Paris aujourd’hui…

20 ans déjà ! 

Riyad Fghani, directeur-chorégraphe et ses danseurs n’ont jamais faiblis. Dix créations, des battles, de nombreux titres de champion du monde et même pour ce bel anniversaire une création en "Millésime" réunissant 15 danseurs du ballet de l’Opéra de Lyon et les danseurs de Pockemon Crew, le travail est là.

Aujourd’hui, le temps est venu de construire l’avenir. Riyad Fghani l’a compris. Il a proposé à l’un de ses danseurs, Rachid Hamchaoui, de s’y mettre et le résultat c’est Empreinte création pour 8 danseurs qui ne renient rien du passé.

Des corps travaillés, un récit poétique, une bande son qui les guide car pour bien danser il faut du bon son …  La compagnie de breakdance reste fidèle aux principes du hip hop et sur le plateau on retrouve les bases du break avec les pas de préparation, up rock, top rock, passe - passe, les ondulations du smurf, les freeze et les phases comme les coupoles qui nous séduisent encore et encore. En 1 heure on revisite le hip hop dit « old school » porté par des danseurs issus de plusieurs générations. On plonge avec eux dans leur passé, on s’immisce dans leurs souvenirs et si la narration peut paraitre naïve on apprécie leur sincérité. 

Des jambes en l’air, des bras qui s’agitent, des corps entremêlés deux par deux et en fond de scène des bancs d’école en désordre…la bagarre entre copains et la classe …Cette première image nous guide dans une rêverie poétique construite autour des années d’école. Le passé se vit au présent et construit l’avenir …Construite en séquences Empreinte nous ballade dans ces années ou la liberté est au top et où il fait bon s’affronter. Réalité ou fiction peu importe les danseurs avec virtuosité déroulent des souvenirs colorés de nostalgie. Ensembles et partition solo alternent en jouant des dynamiques. Petites histoires sensibles et grandes histoires se répondent. On regrette le propos moralisateur dans la séquence sur l’école et la société alors que la séquence magique du coffre emplit de livres qui se déplace nous a fait rêver.

La bande son volontairement « classique » dans ses choix n’a rien à envier à l’électro ; elle apporte la touche de poésie à ces instants porteurs d’émotions 

Les Pockémon toujours généreux souhaitent avec Empreinte être l’écho intemporel d’artistes qui poursuivent leur rêve avec l’envie de laisser une trace »