Chaque été le festival I Sulleoni investit la ville de Bastia et pendant 3 jours irrigue les rues de propositions d'artistes corses et plus largement méditerranéens. Pour cette 3ème année, théâtre, musique, danse sont réunis autour du thème de l'amour ... Théâtre, danse populaire, chant corse, ateliers tous publics ou spectacles, de 10h à 23h les rues s'égaient. Le spectacle
Ping Pong de la vocation création des Tréteaux de France, joué en plein air sur une place de la citadelle, parle de la vocation et des surprises que la vie nous offre. Deux protagonistes, le frère et la soeur, l'un en face de l'autre de part et d'autre du plateau sont séparés par une sorte de jeu de l'oie. Ils lancent les dés et chaque coup est pour chacun l'occasion d'énoncer des bribes de vie. Ils en viennent à livrer au public leur choix pour un futur métier : électricité pour l'une, un
flottement pour l'autre. La mise en scène en bi- frontal laisse un espace tout en longueur aux 2 acteurs, sépare les spectateurs en deux groupes qui se font face et les transforme en témoins directs de la joute. La vie est - elle toute tracée, a- t- on le droit de se chercher, comment s'investir dans un métier en conscience. À coup de dés le frère et la soeur posent des questions, et la vie va montrer qu'elle est versatile. Le texte écrit collectivement est finalement optimiste et nous apprend à la fois qu'on se crée sa vocation et que rien n'est jamais acquis. Chani Sabaty et Sylvain Meallet sont justes et leur jeunesse fait du bien.
Plus insolite la présence de danseurs sur la paroi du donjon ...
UNO par la compagnie Danza Delrevez défie l'attraction terrestre .. Le mur du donjon devient leur sol et les corps sont soutenus par des sangles ou harnais. Danseurs d'esthétique classique les 3 interprètes déroulent les figures de ce style de danse avec un contact pieds/ murs à l'horizontale. Les appuis sont clairs, l'unisson est parfaite et les éléments acrobatiques se déploient dans des envols contrôlés. Comment gèrent - il la gravité ? L"étonnement est plus dans cette question que dans la chorégraphie proposée. La situation limite forcément l'inventivité et la danse fait place parfois à l'acrobatique plus à même de répondre à l'enjeu qu'ils abordent.
Et puis le soir dans la cour du musée "théâtre" avec
L'enfance à l'œuvre de Robin Renucci, une suite de textes sur l'enfance dits avec un accompagnement au piano ... et encore "musique" avec le groupe Barbara Fortuna et une déambulation dans le quartier du port "Una stonda in dui tempi" conçu par le Ballet de Sardaigne avec 15 amateurs de Bastia dont on peut apprécier l'engagement et la poésie. L'amour thème de cette édition est finalement investi dans
une performance du collectif Art Mouv
Je t'aime moi non plus?
Commentaires
Enregistrer un commentaire